
Des difficultés d’entreprise ? … Les premiers gestes comptent.
COMME EN MEDECINE D’URGENCE, CE SONT LES PREMIERS ET LES BONS GESTES QUI COMPTENT ……
Les affaires patinent …la trésorerie plonge ….les clients traînent pour payer…..les fournisseurs exigent du cash …la banque a appelé deux fois…, l’URSSAF aussi …… le propriétaire est passé réclamer son loyer…
Vous attendez quoi ?
D’abord ce n’est pas (encore) un crime pour la loi française de se trouver en difficultés économiques, financières, commerciales et …sociales.
Peut-être, et ce n’est pas prouvé, n’êtes vous pas vous-mêmes à la hauteur pour la direction de vos affaires ; admettons.
Mais l’Etat, les gouvernements qui se suivent, et les grands manitous de l’économie sont-ils performants dans leur domaine qui est précisément de créer l’environnement le plus favorable au développement, à la croissance et à l’expansion générale du commerce, de l’industrie et de l’économie sociale ?
Attention ! Les bêtises des « autres » vous exonèrent jusqu’à… un certain point, mais pas au delà.
Quand c’est la mer qui est dangereuse, un capitaine aura du mal à s’affranchir du naufrage en accusant la qualité du bateau. On lui rétorquera qu’il avait le devoir de rester ou se mettre à l’abri.
Pour vos difficultés, c’est pareil. On pourra toujours argumenter sur la conjoncture, les aléas du marché, la dureté de la concurrence, l’inégalité des coûts de production entre pays, la faiblesse de vos capitaux propres, et même jusqu’à la malchance pour vous trouver des excuses valables à la défaillance de votre entreprise en montrant que vous vous êtes battu jusqu’aux limites du possible.
Et vous ne serez pas le seul, ni le premier, ni le dernier à se trouver dans la mésaventure de l’entreprise en difficultés.
Le danger qui vous guette est de passer sans vous en rendre compte, de la persévérance à l’obstination.
De croire, comme le joueur déjà plumé du casino, que le prochain coup, vous allez vous refaire !
Bien sûr que la roue tourne et que les affaires vont un jour bien, puis mal, puis à nouveau bien , puis …Mais à condition de pouvoir encore attendre et d’avoir des jetons bien à soi dans les poches .
Si c’est votre cas, si vous disposez de capitaux personnels pour faire face à toutes les charges qui arrivent en cortège permanent, alors vous pouvez parfaitement décider d’attendre le retour des beaux jours, de repenser éventuellement votre business modèle, d’en corriger toutes les erreurs et de relancer la machine.
Mais si vous avez déjà deux fois fait dire au banquier que vous n’étiez pas là, alors je vous conseille sérieusement d’envisager très vite le recours aux solutions que vous offre la Loi.
1 – Le Diagnostic IMMEDIAT
Pour choisir opportunément dans le « menu » des solutions, il faut commencer par un diagnostic immédiat, lucide et sans complaisance sur l’état de votre entreprise pour déterminer tout de suite dans laquelle des deux catégories de solutions il va falloir se diriger, solution de prévention ou solution de traitement?
C’est la question la plus urgente à traiter. Etablir au plus vite le diagnostic, l’état des lieux de la boîte en difficultés.
Comme pour un diagnostic de santé, on se concentre sur les symptômes et particulièrement sur celui de la cessation des paiements.
2 – Cessation de paiement ou pas ?
Est-on oui ou non en état de cessation des paiements ? A-t-on cessé, faute de moyens, de payer les dettes courantes et exigibles de l’entreprise ? Et si oui, depuis combien de temps ?
Parce que la réponse claire à ces questions va déterminer exactement dans quel « couloir » et vers quel « guichet » il va falloir s’orienter pour trouver des solutions.
Pas besoin d’être doctorant en microéconomie d’une des plus prestigieuse Business School du monde pour détecter l’état de cessation des paiements d’une entreprise. C’est une situation concrète. La difficulté par contre, c’est lorsque l’on ne peut pas payer tous ceux qui devraient l’être, de choisir quand même d’en payer certains et pas les autres. Danger absolu !
On ne fera pas ici un cours complet sur la cessation des paiements mais il suffit de se rappeler de l’urgence de faire un bon diagnostic de la situation, et du premier coup, sans perdre de temps, dès que des difficultés de paiements se font jour.
C’est l’une des plus grandes responsabilités du chef d’entreprise que de déterminer avec exactitude et à temps, le moment où il doit prendre en compte les difficultés en commençant par les identifier clairement.
Le « moment », c’est l’essentiel. De là dépend toute la suite des évènements qui vont concerner l’avenir de l’entreprise et celui de ses dirigeants.
3 – Appel à des experts
Appelez qui vous voulez, vos associés éventuellement, mais d’urgence par exemple votre expert-comptable qui possède la technique pour mettre en perspective les éléments économiques de votre boîte en difficultés et poser le bon diagnostic.
Au besoin consultez mes formules de Consultations en ligne.
Je réponds également aux appels.
Jacques Saez
- Le 3 février 2017